Comme ils l'avaient fait peu avant le déclenchement des élections en 2008, les libéraux préparent une déclaration pour la promotion du français. Intitulée «Construire ensemble notre avenir en français», elle doit être présentée le 27 avril à Montréal au Monument-National par la ministre de la Culture, Christine St-Pierre, le maire de Montréal Gérald Tremblay et des partenaires institutionnels.

Un document de travail de la déclaration a été révélé ce matin par le critique du PQ en matière de Langue, Yves-François Blanchet. Selon lui, le gouvernement fait «encore des voeux pieux au lieu d'agir». «Jeter de la poudre aux yeux est la version polie», lance-t-il.

Quelques semaines avant le début de campagne électorale en 2008, Mme St-Pierre lançait une Stratégie commune d'intervention pour Montréal 2008-2013 sur le français. Elle réunissait des partenaires socioéconomiques, dont plusieurs syndicats et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM). Le président du comité directeur des orientations de la stratégie était Michel Leblanc, président et chef de la CCMM.

«Lorsqu'on a mis en place ce plan d'action, on s'est engagé à faire des bilans régulièrement. On en a fait déjà deux et on va faire le prochain bilan vendredi prochain », a confirmé Mme St-Pierre.

Les signataires s'y engageront entre autres à promouvoir le français « comme langue commune et comme instrument de cohésion sociale dans l'espace public».

Mais il y a un «écart significatif entre la volonté et les gestes», dit M. Blanchet. Il croit que le PLQ essaie de séduire les francophones - chez qui il récolte environ 20% des appuis - afin «d'ouvrir une fenêtre électorale».

Cette accusation a courroucé la ministre St-Pierre. «Franchement !», a-t-elle réagi. «Il n'y a aucun calcul. Arrêtez d'imaginer des scénarios.»