Le premier ministre Jean Charest estime qu'avec son équipe complète chargée de remettre à jour les études sur la souveraineté du Québec, la chef péquiste Pauline Marois démontre qu'elle n'est plus en phase avec la population du Québec.

«Les Québécois doivent trouver que madame Marois est débranchée de la réalité ce matin, alors que la priorité, c'est l'emploi, l'économie», a critiqué le premier ministre et chef libéral.

Dimanche, Mme Marois a dévoilé le nom de 12 membres de son comité qui sera chargé de remettre à jour les études sur la souveraineté, d'en commander de nouvelles si nécessaire et d'identifier des moyens de ranimer la flamme souverainiste au sein de la population québécoise.

On y retrouve notamment l'intellectuel Jean-François Lisée, le comédien Emmanuel Bilodeau, le constitutionnaliste Henri Brun, l'ancienne présidente de la CSN Claudette Carbonneau et l'auteur-compositeur-interprète Paul Piché. Mme Marois elle-même présidera ce comité, alors que le chef du Bloc québécois, Daniel Paillé, en sera le vice-président.

«C'est plutôt triste de voir à quel point madame Marois est déconnectée de la réalité des Québécois», a estimé M. Charest, interrogé à ce sujet, à Laval, après qu'il eut inauguré un centre de traitement du cancer.

Le chef libéral et premier ministre lui reproche également son manque d'enthousiasme face au Plan Nord, ce vaste projet de développement minier, forestier et touristique.

«Non seulement elle affirme que sa priorité c'est la souveraineté, elle combat en plus le plus grand projet économique que nous avons actuellement au Québec pour créer de l'emploi: le Plan Nord», a déploré M. Charest.