L'Association des ingénieurs du gouvernement du Québec montre du doigt la commission Charbonneau chargée d'enquêter sur l'attribution des contrats de construction par Québec et les municipalités. La Commission a menacé d'obtenir de force une base de données préparée par le syndicat établissant les liens entre les firmes d'ingénieurs et la contribution aux partis politiques.

«C'est du drôle de monde...», a lancé Michel Gagnon, président de l'Association, après avoir reçu appel de Me Claude Chartrand, un des procureurs de la Commission. L'avocat voulait avoir accès à cette base de données, et le syndicat lui a fait valoir qu'il avait engagé des coûts pour créer cette liste.

«J'ai l'impression qu'ils sont nerveux, qu'ils n'ont pas grand-chose à se mettre sous la dent et qu'ils se rendent compte que cela ne va nulle part. J'ose croire que la commissaire [la juge Charbonneau] n'est pas au courant de cette attitude aussi méprisante», a dit M. Gagnon.

«Me Chartrand m'a dit: Pas question de payer pour des droits d'auteur. Si vous ne nous la donnez pas, on va aller la chercher par subpoena, a résumé M. Gagnon. Ils nous disent: au diable le travail réalisé, on en a besoin, on le veut et on l'aura...»