La Coalition avenir Québec a rejeté du revers de la main, mardi, les attaques péquistes et libérales sur la nature de son financement.

En point de presse à Québec, le ministre Jean-Marc Fournier et le député péquiste Bernard Drainville avaient plus tôt soulevé des doutes sur l'origine et la validité des contributions versées à la CAQ depuis qu'elle est devenue un parti politique à la mi-novembre.

M. Fournier a reproché à M. Legault de ne pas avoir respecté l'esprit de la loi électorale, qui limite les contributions aux partis politiques à 1000 $ par année.

Certains donateurs - l'homme d'affaires Charles Sirois et l'avocat Mario Charpentier, notamment - ont en effet contribué à deux reprises en 2011 au groupe de M. Legault: d'abord à l'organisme à but non lucratif qu'était la CAQ, puis au parti politique.

Pour le ministre de la Justice, la CAQ a joué sur deux tableaux afin de contourner la loi électorale et doubler les contributions versées à sa caisse.

De son côté, le député Drainville a dit trouver curieux que 46 avocats provenant de la même firme associée au responsable du financement du parti, Mario Charpentier, figurent sur la liste des donateurs.

«M. Legault semble en train de se lier les mains à un même bureau d'avocats», a affirmé M. Drainville.

Rejoint par La Presse Canadienne, l'attaché de presse de M. Legault, Jean-François Del Torchio, a nié toute irrégularité. Il est normal, a-t-il dit, que le responsable du financement du parti sollicite ses collègues de travail.

Il a aussi fait valoir que la CAQ «ne savait pas qu'elle allait devenir un parti politique» lorsqu'elle a récolté des dons pour financer ses activités à titre de «mouvement d'idées» avant l'automne 2011.

La CAQ n'a pas de leçon d'éthique à recevoir des péquistes et des libéraux, a fait valoir M. Del Torchio, assurant que le groupe a toujours pris soin d'agir en toute légalité et transparence.

La Coalition avenir Québec a reçu plus de 400 000 $ en dons durant le dernier mois de 2011.