Le député libéral de Vimont, Vincent Auclair, songe sérieusement à tirer sa révérence, selon ce qu'a appris La Presse Canadienne jeudi.

Après trois mandats comme député, il estime avoir fait le tour du jardin et envisage de retourner à sa pratique de notaire à Laval.

M. Auclair, âgé de 46 ans, veut terminer son troisième mandat, mais se dit en «grande réflexion» quant à son avenir politique, hésitant à poser sa candidature aux prochaines élections générales.

Il assure qu'il ne passera pas pour autant dans le camp de François Legault et sa Coalition avenir Québec.

À ce propos, il dit avoir été approché indirectement par quelqu'un qui a testé son intérêt pour la CAQ, mais qu'il a aussitôt fermé la porte.

Pour justifier son désintérêt croissant envers  son rôle de député, M. Auclair dit n'avoir «jamais voulu faire carrière en politique».

Le fait que la popularité du gouvernement Charest est en chute libre dans les sondages n'influencera aucunement sa décision, assure-t-il.

Car il prétend que s'il choisissait de se porter candidat et que le gouvernement libéral était défait, il «adorerait» être un député de l'opposition, pour la liberté d'expression qu'un tel statut peut conférer.

Au gouvernement, «t'as pas l'autre avantage de dire: regarde, je suis pas content, je sors publiquement».

Sans le dire clairement, il semble trouver lourde à porter la ligne de parti imposée aux libéraux. Dans l'opposition, «tu peux brasser un peu plus», selon lui.

«Le pouvoir, vous savez, c'est très abstrait», estime celui qui n'a jamais été appelé à faire partie du conseil des ministres.

En novembre 2010, le député de Vimont avait fait les manchettes, alors qu'on apprenait qu'il avait refusé, en 2002, une enveloppe offerte par le maire de Laval, Gilles Vaillancourt.

Le premier ministre Jean Charest l'avait rabroué, faisant valoir qu'il aurait dû en informer son chef et la police, à l'époque.

L'incident était survenu au printemps 2002, alors que M. Auclair était en campagne électorale, à l'occasion d'une élection complémentaire.

M. Auclair a toujours dit qu'il ignorait ce que contenait l'enveloppe et n'avait pas cherché à le savoir. En la lui remettant, le maire Vaillancourt lui avait dit qu'il voulait l'aider dans sa campagne.