Le 21 janvier 1948, le fleurdelisé était hissé pour la première fois sur la tour centrale du Parlement, à Québec. Pour souligner cet anniversaire, quelques dizaines de personnes ont marché, drapeau du Québec à la main, au centre-ville de Montréal.

Par souci environnemental, le défilé de voitures organisé chaque année par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal a fait place à une marche, laquelle a culminé, par -15 degrés, devant le buste de Camille Laurin, inauguré cette année.

«Le drapeau du Québec symbolise notre fierté nationale, a déclaré le président de la Société Saint-Jean Baptiste de Montréal, Mario Beaulieu. Il symbolise toutes nos aspirations, nos échecs, nos victoires. Tout ce qui fait de nous des Québécois.»

Aucun politicien ne s'est joint à la marche. Mais, malgré cette absence, le sujet politique était sur beaucoup de lèvres. «Le mouvement souverainiste, à un moment donné, il va falloir qu'il se relève, mais il n'est pas mort», a souligné Guy Brien au sujet de l'impact sur la cause indépendantiste de la crise qui secoue le Parti québécois.

Mario Beaulieu a hésité à commenter la situation au PQ. «On essaie de ne pas se mêler des affaires des partis politiques», a-t-il déclaré. Mais, selon lui, le parti doit mettre accent davantage sur la souveraineté. «Beaucoup de souverainistes n'avaient plus l'impression que la souveraineté était vraiment mise de l'avant, a-t-il expliqué. Alors dans ce contexte-là, ils sont plutôt portés, s'ils sont à droite, à appuyer un parti de droite, s'ils sont à gauche, à appuyer un parti de gauche ou un parti écologiste. À partir du moment où la souveraineté sera vraiment mise de l'avant, normalement, tous les souverainistes vont s'unir. Je pense que c'est surtout ça qu'il y a à faire du côté des partis politiques.»

Un avis que partage Jean-Marc Labrèche, ancien militant péquiste et candidat du Parti indépendantiste dans Mercier en 2008. «Il y a des tiraillements qui se font sur des personnes: Marois, Duceppe, Legault, a-t-il observé. Mais, le pivot central, c'est l'indépendance. Si le Parti québécois disait que sa priorité, c'est l'indépendance, là, on la verrait l'unité.»