Le nouveau commissaire à l'éthique, Jacques Saint-Laurent, s'intéresse à Nathalie Normandeau. Le caquiste Éric Caire lui a demandé par lettre, hier, d'enquêter sur l'ex-vice-première ministre, qui a été nommée vice-présidente au développement stratégique de Raymond Chabot Grant Thornton. À ce titre, elle pourrait conseiller des minières intéressées par le Plan Nord, à condition de ne pas avoir entretenu de rapports officiels et importants avec ces entreprises lorsqu'elle était ministre, et à condition de ne pas leur révéler des informations privilégiées.

Les articles en cause du nouveau code sur l'éthique et la déontologie sont entrés en vigueur le 1er janvier 2012. Il appert donc que le Code ne s'applique pas à Mme Normandeau, qui a démissionné à la fin de l'été. Mais Me Saint-Laurent refuse de le confirmer. «Je dois répondre à cette question en respectant la procédure prévue dans le Code», répond-il. Cette procédure se déroule à huis clos. Il a 30 jours pour répondre à M. Caire.

Si le code ne s'applique pas à Mme Normandeau, le caquiste veut que le commissaire lui fournisse une réponse théorique. Il veut savoir si un cas de figure comme celui de Mme Normandeau contreviendrait au code.

Avant l'entrée en vigueur du code, les ministres devaient se conformer à l'ensemble de règles d'après-mandat élaboré par Jean Charest en 2003. Les deux sont très semblables. Mme Normandeau s'est engagée à respecter les deux.