Les militants péquistes de La Prairie se sont chicanés autour de la remontrance à adresser à leur député sortant, François Rebello, qui a quitté cette semaine pour adhérer à la Coalition avenir Québec.

Dans un communiqué émis par la permanence du PQ, la présidente de l'association péquiste de La Prairie, Marcelle Caron, dénonce le double discours du député.

«Juste avant les Fêtes, François nous disait qu'il resterait au Parti Québécois et qu'il ne voulait rien savoir de la CAQ. En rejoignant le parti de François Legault, il a fait faux bond aux militants et aux électeurs qui ont voté pour lui en toute confiance» affirme-t-elle, comme elle l'avait expliqué dans une entrevue publiée par La Presse, mardi.

Pour elle, François Rebello semble «avoir agi par opportunisme, délaissant toutes ses convictions». Elle ajoute: « il dit demeurer souverainiste, mais il s'en va dans le parti le plus à-plat-ventriste devant le fédéral. Il dit avoir des valeurs et des convictions, mais va rejoindre des députés qui pensent le contraire de ce qu'il a toujours proposé. Tout ce qui l'a guidé, c'est la soif du pouvoir à très court terme au sein d'un nouveau parti affairiste ».

Or, avant que l'exécutif du comté s'entende sur cette formule, il avait repoussé un texte bien plus musclé proposé par la direction du PQ, a-t-on appris.

«C'était un document de travail, la déclaration de Mme Caron a été adoptée par une majorité de membres» conviendra Jacques Plante, responsable des communications pour l'association péquiste.

Oscar Retamal, représentant des jeunes dans l'association, soulignait que le texte initial traitait de «menteur» l'ex-député péquiste, un terme qui a été mis de côté après discussion.

Dans les journaux hier, Pauline Marois attaquait durement son député démissionnaire rappelant que «les yeux dans les yeux» il l'avait rassuré quant à sa loyauté au PQ avant les Fêtes. En réplique hier M. Rebello soutenait «ne pas apprécier» ces dures attaques «je ne les mérite pas» a-t-il soutenu.