La fusion entre l'Action démocratique du Québec et la Coalition avenir Québec continue de soulever les passions au sein de l'ADQ, à l'approche du vote de ses membres sur le mariage annoncé il y a deux semaines.

Dans une lettre ouverte, le vice-président de l'ADQ, Raymond Francoeur, s'en prend à ceux qui militent contre la fusion. Des gens qui auraient dû s'engager dans le parti bien avant, estime-t-il.

«Alors que l'ADQ était un parti existant et concret, la majorité des gens s'y intéressaient peu ou prou et ne s'impliquaient pas davantage. Pourquoi?», écrit M. Francoeur, qui évoque aussi les difficultés éprouvées financières de la dernière année. «Depuis la diffusion par les médias de l'entente entre les coalisés et les adéquistes, voilà que certains membres, soit nouveaux, soit non valides, en grande partie ceux-là qui n'ont pipé mot durant l'année 2011, sortent tout à coup becs, griffes et ongles pour défendre et diffuser des propos proadéquistes. N'aurait-il pas été dans leur intérêt de le faire avant? Mais où étaient-ils? Pourquoi maintenant?», se demande Raymond Francoeur.

Des idées «étouffées»

Pourquoi maintenant? Parce que pendant des mois, des membres de la commission politique de l'ADQ voulaient réagir aux propositions de François Legault, mais «on nous encourageait à nous taire», soutient Adrien Pouliot, vice-président de cette commission. Celui-ci estime que dès le printemps, les dirigeants du parti ont «miné l'ADQ de l'intérieur en empêchant le débat sur les idées de M. Legault».