La Coalition avenir Québec de François Legault courtise le député péquiste Daniel Ratthé, une prise qu'on aimerait réaliser avant la rentrée parlementaire de février 2012. Le député de Blainville est «en réflexion», confie-t-on à la CAQ, il se prête à «des pourparlers» par personnes interposées et sa décision tombera bientôt.

Un autre candidat potentiel, Jean Leclerc, dans la région de Québec, a manifesté son intérêt «par des émissaires» auprès de François Legault. Ils se sont entretenus au téléphone. La candidature de l'ancien ministre du Parti libéral du Québec, plausible, ne sera pas annoncée avant un bon moment, toutefois. Après avoir quitté la politique provinciale en 1994, l'homme d'affaires a songé à faire le saut avec le PLC comme candidat-vedette, à Québec, il y a trois ans.

Le député Daniel Ratthé est l'un de ceux qui ont mené la fronde contre Pauline Marois, il y a deux semaines, quand une dizaine de députés ont réclamé le départ de la chef derrière des portes closes. On le dépeint comme un souverainiste modéré, surtout inquiet de sa réélection sous la bannière péquiste avec Mme Marois. Il n'a pas rappelé La Presse hier. Selon son président d'association, Maurice Rivet, Daniel Ratthé n'a pas soufflé mot de ses questionnements à son organisation.

«Il a un profil qui nous intéresse, en effet», confirme-t-on dans l'entourage de François Legault où, depuis plusieurs semaines, on laisse entendre que des péquistes sont susceptibles de venir rejoindre les députés qui rallieront la CAQ au début de 2012.

François Rebello, élu dans La Prairie et ancien lieutenant de M. Legault, «n'a qu'un téléphone à faire, la porte est ouverte», confie-t-on.

D'autres élus péquistes du 450, terre fertile pour la Coalition avenir Québec, n'intéressent toutefois pas Legault. Mathieu Traversy et Guillaume Tremblay, députés de Terrebonne et de Masson, sont davantage associés au «grenouillage» au PQ et «plus difficiles à gérer».

Quelques entrevues ont déjà été faites avec des candidats jugés intéressants, parmi les 800 CV reçus.

La CAQ entend tenir ses premières assemblées d'investiture en janvier, afin de garder son élan et sa présence dans les médias. On veut se prémunir aussi contre la possibilité d'élections générales à la fin du printemps, une éventualité que Legault ne peut totalement écarter.

Commission politique

Autre événement déjà inscrit à l'agenda de François Legault, le lancement de la commission politique du parti, qui sera présidée par un universitaire, au début de 2012. Le groupe aura à rédiger, à partir du squelette des prises de position de la CAQ, une véritable plateforme électorale.

Deux cocktails-bénéfice seront tenus en décembre juste avant la fin de l'année financière, explique-t-on dans l'organisation. On attend 300 personnes environ aux réceptions de Montréal et de Québec, les 6 et 7 décembre - des contributions de 400$ par personne sont exigées.