L'apparente indifférence affichée envers l'Action démocratique par François Legault, lundi, n'a pas offusqué Gérard Deltell.

Le chef de l'ADQ est resté de marbre, mardi, quand il a été invité à commenter les déclarations faites la veille par le chef de la Coalition Avenir Québec, qui lançait officiellement son parti en présentant son plan d'action.

Interrogé alors à propos du projet de fusion entre les deux partis, M. Legault n'a pas tendu la main à M. Deltell, n'affichant aucune ouverture aux idées prônées par l'ADQ, comme une plus grande place au secteur privé en santé ou quant à l'attribution d'une allocation hebdomadaire de 100 $ aux parents décidant de garder leurs enfants à la maison.

M. Legault s'est contenté de dire que cela ne faisait pas partie des propositions caquistes.

De plus, il a présenté l'éventuelle fusion avec l'ADQ sans état d'âme, comme une chose pouvant très bien se faire ou ne pas se faire.

Dans le même esprit, M. Legault a dit qu'il était bien possible que les deux formations soient rivales lors des prochaines élections générales, si elles ne réussissent pas à s'entendre.

En point de presse, M. Deltell a adopté un peu le même ton, mardi, en marge d'une réunion du caucus des députés adéquistes, en disant que les discussions n'avaient toujours pas commencé avec la coalition et qu'il était donc prématuré de spéculer sur le résultat.

«M. Legaut fait ses affaires et nous on fait les nôtres», a-t-il dit, lors d'un bref point de presse.

Le chef adéquiste a ajouté que les discussions porteraient sur les idées véhiculées par les deux formations politiques, en vue de voir s'il y avait possibilité, sur la base d'idées communes, de fondre les deux partis.

À cette étape-ci, rien ne laisse croire que la balance penchera dans un sens ou dans l'autre, selon lui.

«Ça se peut que ça fonctionne. Ça se peut que ça ne fonctionne pas», a-t-il résumé.

Aucune date n'a encore été fixée pour une première rencontre entre les deux hommes au sujet de la fusion. On espère en arriver à une conclusion d'ici janvier.