La chef péquiste Pauline Marois estime que le Québec est prêt à confier à une femme le poste de premier ministre du Québec. Elle réagissait mercredi aux propos tenus la veille par un de ses députés, qui prétendait le contraire.

Elle réagissait aux propos tenus la veille par un de ses députés, qui prétendait le contraire.

Selon Mme Marois, il va de soi, en 2011, que la condition de femme ne doit pas constituer un frein à une carrière politique.

«Le Québec est prêt à voter pour une femme première ministre du Québec», selon elle.

La veille, le député péquiste de Saint-Maurice, Claude Pinard, avait attribué les difficultés que rencontre actuellement Mme Marois avec son leadership au fait qu'elle était une femme.

Il se disait d'avis qu'une partie importante de la population refusait d'appuyer Mme Marois uniquement parce qu'elle était une femme. M. Pinard considère qu'il s'agit là d'un handicap sérieux à ses chances de diriger un jour le Québec.

Ses propos ont créé un malaise à l'Assemblée naitonale où toutes les élues interviewées ont dit que le sexe du leader n'avait aucune importance. Dans tous les partis, on condamnait les propos de M. Pinard.

La députée péquiste Martine Ouellet, une femme de carrière ayant occupé un poste important chez Hydro-Québec, ne partage pas l'analyse de son collègue Pinard.

Les temps ont changé et la population québécoise reconnaît aujourd'hui la compétence des femmes pour occuper les plus hautes fonctions, a-t-elle estimé.

«Je suis moi-même une femme, j'ai travaillé dans différents milieux et je pense qu'au Québec, les femmes comme les hommes sont considérés aptes à faire le métier de député et de premier ministre», a-t-elle soutenu.

Plus encore, le Québec est mûr, selon la députée, pour élire une femme aux commandes du gouvernement.

«Je pense qu'on serait dû pour avoir une femme comme premier ministre, c'est important d'avoir les deux volets, nous avons chacun notre apport, on peut voir parfois les choses différemment et je pense que ce serait une bonne nouvelle» a-t-elle analysé.

Le fait d'être une femme n'est certainement pas un handicap en politique, a aussi fait valoir la ministre de l'Immigration, Kathleen Weil.

«Je ne crois pas que ce soit un handicap et j'ai la preuve tous les jours de la compétence des parlementaires femmes que je côtoie depuis trois ans que je suis en politique. Les Québécois cherchent du leadership et de la compétence», a-t-elle déclaré.

La ministre de l'Emploi, Julie Boulet, a dit elle aussi que la compétence n'avait «pas de sexe», en ajoutant que les femmes avaient leur place dans tous les secteurs d'activités.

La ministre de la Culture, Christine St-Pierre, a dit que la politique n'était facile pour personne, qu'on soit un homme ou une femme.