La Financière agricole, dont les administrateurs ont été contraints à comparaître lundi devant les députés, analysera les coûts reliés à des mesures d'aide pour certains producteurs de porcs, a déclaré le président du conseil d'administration.

André Forcier a affirmé que cette démarche a été amorcée à la suite d'une demande formulée jeudi par le ministre de l'Agriculture, Pierre Corbeil.

«Le ministre n'a pas spécifié lesquelles demandes, il nous a demandé de regarder certaines avenues et ce qu'on a dit au conseil d'administration de vendredi, c'est que le pdg et son équipe nous reviendraient le plus rapidement possible avec une analyse de coûts», a-t-il dit lors d'un point de presse.

M. Forcier a affirmé qu'une décision serait prise d'ici quelques semaines.

Des membres du conseil d'administration de la Financière agricole (FA), une société d'État, ont commencé à être entendus lundi en commission parlementaire, après avoir été convoqués par subpoena, une mesure exceptionnelle.

Le président de la commission, Pierre Paradis, a déclaré que cette décision de les contraindre a été prise à l'unanimité par les députés membres de l'instance.

M. Paradis a affirmé que la démarche de la commission vise à trouver des solutions pour les producteurs de porc, de boeuf, de mouton et de certaines céréales, qui sont en difficulté actuellement.

Cette situation découle d'un bras de fer amorcé il y a deux ans par l'Union des producteurs agricoles (UPA), à la suite d'une initiative gouvernementale visant à réformer le programme de compensation de la FA.

L'UPA soutient que les producteurs font les frais d'un trop grand empressement de la société d'État à rééquilibrer ses finances.

En août dernier, les administrateurs de la FA s'étaient désistés de l'invitation à se présenter devant la commission.

En plus de leur ordonner de comparaître lundi, la commission a aussi obtenu le dépôt de procès-verbaux du conseil d'administration de la société d'État.

Les députés ont reçu lundi matin une boîte contenant ces documents qui contiennent, selon la FA, des informations confidentielles.