Jean Charest a fait un appel à la prudence, dimanche, deux jours après la publication de données officielles sur l'avenir du français à Montréal.

Les données de l'Office québécois de la langue française doivent être analysées plus longuement et être contextualisées, a fait valoir le premier ministre, ajoutant que les Québécois doivent se garder de poser un jugement hâtif ou catastrophiste sur l'étude.

Selon les statistiques, les francophones pourraient devenir minoritaires d'ici 20 ans sur l'île de Montréal.

Répétant la position de son gouvernement en marge d'une cérémonie de commémoration du 11 septembre 2001, Jean Charest a souligné que le taux de transfert vers le français chez les immigrants avait augmenté, une bonne nouvelle selon lui.

Il a tout de même admis que certaines données de l'étude préoccupent le gouvernement, sans préciser lesquelles.

Samedi, le Parti québécois et Québec solidaire s'étaient dits très inquiets devant les conclusions de l'Office.

Françoise David, porte-parole de Québec solidaire, a affirmé entendre de plus en plus souvent des témoignages d'immigrants à qui l'on demande de parler anglais au travail.

Elle souhaite que l'OLFQ enquête davantage et publie des études sur ce phénomène. Pour se faire, les ressources financières de l'Office doivent être bonifiées, croit-elle.

Pour sa part, Pauline Marois a affirmé que seul sont parti pouvait redonner à Montréal son visage français. Selon elle, il faut notamment revoir la Loi 101 et l'appliquer dans les cégeps de la province.