La chef de l'opposition officielle, Pauline Marois, souhaite la tenue d'une élection complémentaire «le plus tôt possible» dans la circonscription de Bonaventure, que vient de délaisser l'ex-ministre Nathalie Normandeau.

Mme Marois a assuré qu'elle et son parti étaient déjà prêts pour cette élection complémentaire.

«Le plus tôt possible, quant à moi, parce que c'est de respecter la démocratie et les citoyens. Et si on pouvait la déclencher demain matin, moi je suis prête à relever le défi», a-t-elle répondu aux journalistes qui l'interrogeaient à ce sujet.

La chef péquiste a pris la parole à plusieurs reprises devant des étudiants du Collège Montmorency, à Laval, jeudi, avant de tenir une assemblée citoyenne en soirée.

Selon elle, malgré les tensions internes au sein de son parti, les militants ont même hâte à cette élection complémentaire dans Bonaventure. «Nos militants sont sûrement anxieux de pouvoir présenter un candidat ou une candidate», a-t-elle lancé.

Interrogée à savoir si elle croyait que la Coalition pour l'avenir du Québec, de François Legault et Charles Sirois, devrait en profiter pour y présenter son premier candidat, elle n'a pas voulu s'avancer.

«Quant à monsieur Legault, c'est son problème. Soit dit en passant, on ne sait pas encore qui sont ses candidats. Et il n'a pas de parti, alors, c'est à lui de prendre la décision», a-t-elle lancé.

Bien que la Coalition ne soit pas encore un parti politique, elle pourrait le devenir après sa tournée qui doit prendre fin en octobre. Et même avant, la coalition pourrait présenter un candidat dit indépendant, mais appuyé par MM. Legault et Sirois, de manière à tâter le terrain pour ses propositions dans Bonaventure.

La circonscription de Bonaventure est devenue vacante à la suite du départ de la libérale Nathalie Normandeau, qui a annoncé mardi qu'elle quittait la politique. Une élection complémentaire doit être déclenchée dans les six mois qui suivent.

Après son point de presse, Mme Marois s'est adressée à une classe d'une trentaine d'étudiants qui l'ont longuement questionnée sur le pourquoi de l'indépendance du Québec en 2011, quelle serait la dette du Québec et pourquoi ils devraient faire confiance au PQ après ce qu'ils ont vu des dirigeants politiques du Canada ces derniers mois.

Mme Marois s'est fort bien tirée d'affaire, répondant même habilement à une question sur la viabilité économique d'un Québec indépendant en citant un rapport à cet effet, rédigé à l'époque par François Legault, alors ministre péquiste.

Bien que la région de Laval ne soit pas un château-fort péquiste comme la Rive-Sud de Montréal, dans les corridors du cégep, Mme Marois s'est fait aborder à quatre occasions par des étudiants et étudiantes, qui désiraient soit se faire prendre en photo à ses côtés sur leur portable, soit obtenir d'elle un autographe.