Après Bernard Drainville, le député péquiste Sylvain Pagé présente à son tour un manifeste et milite pour l'avènement d'une «nouvelle culture politique». Ses propositions vont encore plus loin que celles de son collègue de Marie-Victorin.



Non seulement plaide-t-il en faveur du référendum d'initiative populaire, il fait une série de propositions qui changeraient en profondeur le système politique: réserver six à huit postes de ministres à l'opposition, laisser l'ensemble des parlementaires élire les ministres, permettre aux citoyens de révoquer un député qui change de parti, obliger tout député à tenir des assemblées citoyennes deux fois par année dans sa circonscription, ajouter une période de questions provenant de citoyens à l'Assemblée nationale, introduire un financement à 100% public - et non plus populaire - des partis politiques, limiter la ligne de parti aux votes sur le budget et aux motions de censure, faire du vote libre la norme en Chambre.

«Comme à peu près tous les Québécois, je constate que l'état de notre démocratie se détériore peu à peu, écrit-il. Par ce manifeste, je m'oppose à la partisanerie, à la ligne de pensée unique et à une culture politique dépassée et déconnectée de sa population. Nous sommes mûrs pour changer notre culture politique d'opposition pour une culture de collaboration.»

Sylvain Pagé propose également des élections à date fixe et une réforme du mode de scrutin. Le député de Labelle déplore depuis plusieurs années le «triste spectacle» de la période des questions à l'Assemblée nationale. Il n'applaudit pas les interventions de ses collègues en Chambre, contrairement aux autres. Selon lui, les applaudissements devraient d'ailleurs être interdits.

>>> Le manifeste est disponible sur le site Internet nouvelleculturepolitique.org.