L'annonce de la démission de la numéro deux du gouvernement Charest, Nathalie Normandeau, a provoqué des réactions mitigées mardi.

Le chef de l'Action démocratique du Québec (ADQ), Gérard Deltell, a souligné la feuille de route «bien remplie» de la ministre des Ressources naturelles et vice-première ministre.

Dans un communiqué de presse, il ajoute qu'elle a servi ses citoyens «avec conviction». L'adéquiste souligne par ailleurs qu'il s'agit d'une autre perte pour le gouvernement libéral de Jean Charest. Il ajoute que Nathalie Normandeau était déléguée par son patron pour «mettre le couvercle sur la marmite des dossiers chauds».

Gérard Deltell rappelle également que la démission de la ministre très en vue dans le gouvernement libéral s'ajoute à celles de plusieurs poids lourds du gouvernement depuis 2007, dont Benoît Pelletier, Philippe Couillard, Monique Jérôme-Forget et Jacques Dupuis.

Les deux regroupements des municipalités québécoises, soit l'Union des municipalités du Québec (UMQ) et la Fédération québécoise des municipalités (FQM), ont tous deux souligné la collaboration de Nathalie Normandeau lorsque celle-ci occupait la fonction de ministre des Affaires municipales.

L'UMQ et la FQM rappellent que la première entente de partenariat fiscal et financier négociée entre le milieu municipal et le gouvernement du Québec, en avril 2006, a été signée alors que Mme Normandeau était à la tête du ministère.

Mais Nathalie Normandeau ne faisait pas l'unanimité. Elle a notamment été critiquée pour sa gestion du dossier des gaz de schiste, se mettant à dos nombre d'organismes voués à la protection de l'environnement.

Greenpeace n'a pas manqué de souligner, une dernière fois, ses nombreuses doléances à l'égard de la ministre, affirmant qu'elle avait fait reculer le Québec en ouvrant la porte à l'exploitation du gaz de schiste et du pétrole dans la province.

La députée de Bonaventure, responsable du Plan Nord, s'est aussi attirée les foudres chez les détracteurs de ce dernier. Greenpeace Québec soutient que la ministre a lancé le Québec tête première dans un chantier industriel nordique à la solde des lobbys miniers.

L'organisme dénonce que Mme Normandeau ait ignoré les enjeux environnementaux offrant pour des bouchées de pain les ressources appartenant à tous les Québécois.