Advenant des élections générales au Québec, l'Action démocratique du Québec (ADQ) veut faire des problèmes liés au transport un enjeu majeur.

C'est pourquoi la formation politique dirigée par Gérard Deltell repousse la date de son conseil général, prévu les 28, 29 et 30 octobre à Montréal, et qui devait d'abord porter sur des questions touchant la santé.

Le président de la commission politique de l'ADQ, Claude Garcia, a expliqué en entrevue avec La Presse Canadienne que le parti veut maintenant faire ses devoirs dans le dossier des transports, un sujet qui a occupé l'avant-scène de l'actualité au cours des derniers mois.

M. Garcia a soutenu que l'ADQ ne voulait pas répéter l'erreur du gouvernement libéral, soit faire preuve d'improvisation. Le parti veut ainsi se donner le temps de bien articuler ses propos pour éviter de se faire dire qu'il ne connaît rien, a-t-il expliqué, ajoutant que l'ADQ n'avait pas les mêmes ressources que celles à la disposition du Parti libéral.

Le président de la commission politique rejette par ailleurs l'idée qu'en repoussant la date du conseil général, son parti veut gagner du temps afin de voir ce qu'il adviendra avec la coalition de François Legault et d'une possible fusion avec l'ADQ. M. Garcia a répété que sa formation politique maîtrisait bien le sujet de la santé et qu'il voulait qu'il en soit de même avec celui du transport si des élections étaient déclenchées.

Il a par ailleurs dit qu'à sa connaissance, il n'y avait pas de discussions «dans le moment» d'un mariage entre les deux regroupements. Mais selon Claude Garcia, si une union se concrétise, les efforts de l'ADQ pour mettre à jour son dossier de transport «ne sera pas vain» puisqu'à sa connaissance, François Legault ne s'est pas penché sur cette question.

M. Garcia a reconnu que sa formation politique était «un peu occultée» dans les intentions de vote, mais que c'était essentiellement parce que les Québécois n'avaient pas eu l'occasion de se pencher sur son programme politique. Selon lui, les choses changent rapidement en politique et tout est possible au prochain scrutin.