Il n'y aura pas d'élections générales à l'automne, a tranché mercredi le premier ministre Jean Charest, irrité par les scénarios de scrutin hâtif évoqués par les péquistes.

Mais ces derniers doutent de la parole du premier ministre et affirment rester sur le pied de guerre.

«Les élections, ce n'est pas pour l'automne, soit dit en passant. J'ai entendu Mme (Pauline) Marois parler d'élections à l'automne et on n'a même pas encore trois ans de fait dans le mandat», a dit M. Charest, en visite au Japon.

Chef d'un gouvernement majoritaire depuis décembre 2008, les «deux mains sur le volant», le leader libéral a déclaré vouloir consacrer ses énergies au développement économique et à la conquête de nouveaux marchés pour le Québec.

Le premier ministre a par ailleurs assuré qu'il sera à la tête des troupes libérales au prochain scrutin dans l'espoir de décrocher un quatrième mandat consécutif.

«J'y serai», a-t-il insisté devant les reporters.

Pauline Marois, qui a aussi fait valoir au début de la semaine qu'elle était à la tête du Parti québécois pour y rester, malgré la contestation, a affirmé qu'elle doutait de l'honnêteté du premier ministre.

«Je prends toujours ça avec une certaine réserve, a expliqué la chef péquiste en point de presse à Montréal. Il avait dit exactement la même chose en 2008. Et un mois et demi plus tard, on s'est retrouvés en élection.»

La chef de l'opposition a ajouté qu'elle allait «faire son travail» pour se préparer «au cas où».

Samedi, à Montréal, François Legault avait expliqué devant la presse qu'il serait prêt à se lancer dans le ring électoral si d'aventure Jean Charest déclenchait un scrutin anticipé à l'automne. Pour l'instant, sa Coalition pour l'avenir du Québec n'a pas le statut de parti et demeure un mouvement politique.

Au terme de son séjour au Japon dimanche, M. Charest se rendra en Chine à la tête d'une délégation commerciale d'une cinquantaine de représentants d'entreprises et d'institutions. Il sera de retour au Québec au début du mois de septembre.

«On va mettre l'accent sur l'économie et mes déplacements au Japon et en Chine en sont l'illustration», a-t-il souligné à l'occasion d'un point de presse dans la capitale nippone.