Le député démissionnaire du PQ Benoit Charette a décidé de terminer son mandat. Il a eu plusieurs échanges avec François Legault cet été et envisage de se joindre à sa coalition si elle devient un parti politique.

Le député de Deux-Montagnes a claqué la porte du PQ le 21 juin parce que Pauline Marois refuse de mettre de côté la tenue d'un référendum sur la souveraineté dans un premier mandat. Il disait vouloir consulter ses électeurs durant l'été pour déterminer s'il terminera son mandat ou s'il démissionnera -ce que lui a demandé de faire l'exécutif du PQ de sa circonscription.

Croisé à l'Assemblée nationale mercredi avant-midi, M. Charette a fait savoir qu'il restera député. «Je ne me joins pas à la Coalition» pour l'avenir du Québec pour le moment, a-t-il ajouté. Mais «si jamais ça se transforme en parti politique, il faudra évaluer plus sérieusement». Il pourrait alors briguer les suffrages sous cette bannière lors des prochaines élections générales.

Le député indépendant a rencontré l'ancien ministre péquiste François Legault, son ami, au cours de l'été. «Et on s'est parlé au téléphone à quelques reprises, on a échangé des courriels, au niveau des idées», a-t-il dit. «Tant que la coalition ne décide pas de sa propre suite, on va s'en tenir à des discussions sur les idées».

Le 21 juin, il reconnaissait avoir eu des «rencontres d'amitié» avec François Legault dans les mois auparavant. Il avait fait part de sa démission au clan Legault avant même de l'annoncer à Pauline Marois.

Benoit Charette participe aujourd'hui à la commission parlementaire portant sur la planification de l'immigration. Il était responsable de ce dossier au PQ avant de démissionner. M. Charette a été le cinquième député à quitter le caucus du PQ après Lisette Lapointe, Louise Beaudoin, Pierre Curzi et Jean-Martin Aussant.