Le Québec accueille trop d'immigrants, croit l'ADQ. En 2010, près de 54 000 immigrants sont arrivés dans la province. Il serait préférable de revenir au seuil de 2006, soit environ 45 000 personnes, croit son chef, Gérard Deltell.

Ce fils d'un immigrant pied-noir assure qu'il est pour l'immigration. «Mais il faut qu'on ait les moyens de nos ambitions, précise-t-il. Il faut les accueillir comme il se doit. Sinon, les premières victimes seront les immigrants eux-mêmes.»

M. Deltell rappelle que l'année dernière, le vérificateur général a conclu que Québec ne pouvait prouver qu'il réussissait à bien intégrer ses nouveaux arrivants. Le PQ aussi se dit «préoccupé», sans proposer de nouvelle cible.

Le gouvernement a lancé hier les consultations pour son plan quadriennal d'immigration. Le nombre d'immigrants est passé de 38 000 en 2001 à environ 44 600 en 2006 et près de 54 000 l'année dernière.

Dans sa cible soumise à la consultation, la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Kathleen Weil, propose de ramener ce chiffre à 50 000 jusqu'à 2015.

Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec demande une réduction encore plus importante que ne le fait l'ADQ. Il a proposé hier d'abaisser à 40 000 la cible de nouveaux arrivants.

La Fédération des chambres de commerce du Québec salue quant à elle les sept orientations de la ministre Weil. Mais elle critique l'inadéquation entre les formations des immigrants et les besoins en main-d'oeuvre du marché du travail. Elle voudrait aussi qu'on incite les immigrants à s'installer en région.