Le Parti québécois et le Bloc québécois dénoncent le refus du chef conservateur, Stephen Harper, de s'engager à financer la construction d'un nouveau pont Champlain.

Les deux formations, qui demandent aux gouvernements fédéral et provincial d'annoncer la construction d'un nouveau pont dans les plus brefs délais, reprochent aux conservateurs de mettre en péril la sécurité des citoyens qui empruntent la structure actuelle.

La chef péquiste, Pauline Marois, en a profité pour accuser le gouvernement fédéral d'avoir une politique du deux poids deux mesures face au Québec, puisque ce même Stephen Harper est prêt à avancer 550 millions $ pour la construction d'un nouveau pont entre Windsor, en Ontario, et Detroit, au Michigan.

Mme Marois, qui tenait une conférence de presse à ce sujet vendredi au pied du pont, était accompagné de plusieurs députés de la région de Montréal et de la Montérégie, de même que de nombreux candidats bloquistes.

Le porte-parole péquiste en matière de Transports, Nicolas Girard, a pour sa part réclamé du ministre fédéral des Transports, Chuck Strahl, qu'il rende publiques les études de préfaisabilité sur le pont Champlain.

Le candidat bloquiste dans Jeanne-Le Ber, Thierry Saint-Cyr, a de son côté reproché au ministre Strahl d'avoir menti en prétendant que le pont Champlain était tout à fait sécuritaire alors qu'il avait en mains des études démontrant le contraire.

Mme Marois, dont le parti avait tenté de négocier le transfert des trois ponts fédéraux - Champlain, Mercier et Jacques-Cartier - lorsqu'il était au pouvoir, a réitéré la position selon laquelle le Québec devrait avoir juridiction sur ces ponts.

La chef péquiste a toutefois précisé qu'un tel transfert de juridiction devrait nécessairement s'accompagner des sommes requises pour l'entretien et la construction d'un nouveau pont, sans quoi le Québec se ferait à nouveau flouer, selon son expression.