Il n'y a pas seulement les trois partis d'opposition qui s'opposent au projet de la réforme de la carte électorale présenté la semaine dernière par le gouvernement.

Le Mouvement Démocratie et Citoyenneté du Québec et l'Association pour la revendication des droits démocratiques (ARDD) jugent également que la proposition déposée par le ministre de la Réforme des institutions démocratiques, Pierre Moreau, est inacceptable.

Le gouvernement jongle avec l'idée de faire passer le nombre d'élus à l'Assemblée nationale de 125 à 128, en ajoutant trois circonscriptions dans la couronne de Montréal. Une stratégie qui devrait rendre compte de l'explosion démographique dans la région de la métropole.

Du même souffle, contrairement au voeu du Directeur général des élections (DGE), M. Moreau refuserait alors de soustraire trois circonscriptions, dans les régions qui se vident de leur population.

Le vice-président du Mouvement Démocratie et Citoyenneté du Québec, André Larocque, s'oppose à ce plan parce qu'il estime notamment que le vote doit être déterminé par le nombre d'électeurs et non par le nombre de circonscriptions.

Il croit également que la représentativité des régions ne sera pas meilleure avec l'ajout de quelques députés.

De son côté, le président de l'ARDD, Patrick Daoust, considère que seul un changement du mode du scrutin qui pourrait vraiment changer la situation du Québec.

M. Daoust estime que la proposition du gouvernement répond seulement aux exigences de certains représentants des régions qui veulent éviter une perte de représentation politique.