Les péquistes souhaitent que leur ancien collègue François Legault «rentre au bercail».

L'ancien ministre, maintenant leader d'une coalition de centre-droit, est le «bienvenu» au PQ. Même la chef Pauline Marois souhaite son retour, mais à une condition.

«Moi, il sera toujours le bienvenu dans nos rangs à partir du moment où il se définit comme souverainiste», a-t-elle déclaré en marge d'une réunion des députés et de présidents d'associations de circonscription de son parti à Trois-Rivières, samedi.

Or, la nouvelle Coalition pour l'avenir du Québec de M. Legault renonce à se positionner sur la question nationale, considérée comme un «cul-de-sac».

Mais le leader parlementaire du PQ, Stéphane Bédard, estime que son ancien collègue de banquette choisit un «chemin plus tordu et plus difficile».

«(M. Legault) va être déçu comme tout souverainiste qui a essayé un jour de convaincre le fédéral de faire autre chose, a-t-il dit dans un point de presse avant le début de la conférence des présidents du PQ.  (...) Il va faire son chemin de Damas (...), la traversée du désert, et il va revenir au bercail comme tout bon souverainiste.»

Le député François Rebello a aussi assuré que M. Legault «serait le bienvenu».

«Il est encore chez lui s'il veut y revenir», a-t-il affirmé aux journalistes.

Quant à savoir si son mouvement, s'il devient parti, menace de diviser le vote francophone acquis au PQ, M. Rebello le craint.

«Créer une compétition au Parti québécois alors qu'on est à quelques mois de pouvoir battre le gouvernement de Jean Charest, ce n'est sûrement pas opportun. Les Québécois veulent qu'on remplace ce gouvernement le plus rapidement possible. Il faut travailler ensemble, se solidariser, pour battre Jean Charest.»

Pour sa part, Nicolas Marceau ne croit pas «pour l'instant» que le mouvement de M. Legault se transformera en parti.

«Je serais surpris que M. Legault aille de l'avant, je crois qu'il va tirer des conclusions», a-t-il évoqué.

Le président sortant du parti, Jonathan Valois, oppose quant à lui son organisation et ses militants à la coalition, qui n'existe pas en tant que parti.

«Dans un monde de sondage et de réseaux sociaux, c'est un peu facile d'exister dans le spontané, a-t-il commenté, en expliquant qu'il avait croisé des milliers de militants dans ses tournées. On est dans le réel, nous.»