Déterminée à semer la pagaille dans les relations avec Ottawa, Pauline Marois n'a que faire de la défense des intérêts du Québec, estime le gouvernement Charest.

Les libéraux tirent cette conclusion à la lumière des propos tenus en fin de semaine dernière par la chef péquiste à l'occasion d'un congrès régional du Parti québécois à Montréal.

Devant des militants de Montréal-Ville-Marie, Mme Marois a indiqué son intention d'agir «sur tous les fronts» pour stimuler l'intérêt pour un nouveau référendum sur la souveraineté.

Pour parvenir à ses fins, la leader péquiste a dit vouloir «refaire la démonstration que le fédéralisme est incapable de répondre aux besoins de la population québécoise».

De tels propos traduisent la volonté de la chef souverainiste de «provoquer des chicanes, des conflits et des crises avec le gouvernement fédéral», a soutenu lundi le whip en chef du gouvernement, Pierre Moreau, en entrevue à La Presse Canadienne.

Selon lui, la défense et l'avancement des intérêts du Québec indiffèrent Pauline Marois.

Après avoir affiché son «radicalisme» en plaidant en faveur de l'application de la loi 101 dans les cégeps, Mme Marois cherche à obtenir un «chèque en blanc» pour cultiver la chicane, a analysé M. Moreau.