L'avocat Julius Grey se dit déçu de l'Assemblée nationale, dont l'entrée a été refusée à quatre personnes parce qu'elles portaient le kirpan, le poignard traditionnel porté par les membres de la communauté sikhe.
Selon l'avocat montréalais, la Cour suprême a tranché la question en 2006, lorsqu'elle a permis à un jeune sikh de se présenter en classe avec son kirpan. Rappelons que c'est Me Grey qui représentait le jeune homme.
Julius Grey reconnaît que le jugement ne concernait pas les édifices parlementaires, mais croit que rien ne laisse croire que le port du kirpan à l'Assemblée nationale représente un danger pour qui que ce soit.
De plus, il ajoute que l'Assemblée nationale, par sa nature, doit être un lieu ouvert à tous les citoyens, peu importe leurs croyances.
Me Grey estime que le débat sur le port de kirpan détourne l'attention des vrais enjeux, comme les allégations de corruption dont font l'objet les différents paliers gouvernementaux et l'état du système de santé.
Il croit finalement que d'autres enjeux moraux, notamment la peine de mort, devraient plutôt attirer l'attention de la population.