Voici que la «maman providence» est en train de se substituer à un État providence en péril, dénonce la Fédération des femmes du Québec.

Dans un mémoire qui sera présenté aujourd'hui à la Commission parlementaire sur l'égalité, l'organisme tire à boulets rouges sur les coupes successives dans les services publics et dénonce le fait que les femmes subissent des reculs à maints égards dans la société.

«Le patriarcat tend à reprendre de la force», s'inquiète la Fédération des femmes du Québec (FFQ).

L'organisme s'explique mal l'inadéquation entre le discours officiel du gouvernement Charest, très pro-égalité, et plusieurs de ses décisions, qui relèvent à ses yeux du conservatisme social.

Le désengagement de l'État dans les services publics touche les femmes de plein fouet, peut-on lire dans le mémoire, dans la mesure où ce sont encore elles qui, dans la grande majorité des cas, s'occupent de leurs proches en perte d'autonomie.

Le mémoire formule 96 recommandations, qui vont de la hausse du salaire minimum à la bonification du supplément de revenu garanti en passant par un livre vert sur la laïcité.

Le mémoire dénonce le manque d'accès aux médecins, le manque de places dans les services de garde et le fait que de 25 à 30% des femmes n'ont pas accès à l'assurance parentale. Aussi problématiques aux yeux de la FFQ se trouvent les licenciements illégaux pendant le congé parental, le harcèlement des groupes antiféministes, la montée des fondamentalismes religieux, le manque de reconnaissance du travail des femmes et leur faible représentation dans les conseils d'administration.