Québec devrait repousser sa cible pour l'atteinte du déficit zéro, puisque l'échéancier fixé de 2013-2014 risque de replonger la province dans une crise économique.

Réunis au sein de l'Alliance sociale, les principaux syndicats du Québec ont dressé, dimanche, leur liste d'épicerie en vue du prochain budget du ministre des Finances.

Le président de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), Michel Arsenault, a soutenu que les centrales syndicales comprenaient mal l'empressement du gouvernement d'atteindre l'équilibre budgétaire immédiatement, alors que le gouvernement fédéral s'est donné sept ans pour y parvenir.

Selon l'Alliance, sabrer dans les dépenses publiques pourrait ressusciter le spectre de la crise économique.

Par ailleurs, les principaux représentants syndicaux, qui ont décidé d'unir leurs forces en novembre dernier, ont énuméré leurs autres priorités, maintes fois entendues en 2010.

L'abolition de la contribution santé, le refus d'une hausse des droits de scolarité, l'ajout d'un palier d'imposition pour les personnes ayant un revenu de plus de 127 000 $ et l'instauration d'une taxe sur les produits de luxe font partie de celles-ci.

Les entreprises florissantes devraient également contribuer à leur «juste part» et le Québec devrait aussi réclamer à Ottawa ce qu'il lui doit (harmonisation de la taxe de vente, financement de la santé, calcul de la péréquation), ont martelé les neuf dirigeants syndicaux pour qui le développement économique durable représente également une priorité.

L'Alliance syndicale est notamment formée de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), la Centrale des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ).