Si Jean Charest se cherchait une résolution pour la nouvelle année, les électeurs québécois viennent de lui en trouver toute une: regagner leur appui.

Selon le dernier sondage CROP, le gouvernement libéral affiche un taux d'insatisfaction de 70 %, sa pire performance dans les sondages depuis cinq ans.

Il faut remonter à décembre 2005 au milieu du premier mandat du gouvernement Charest pour retrouver un taux d'insatisfaction aussi élevé. Les libéraux venaient alors de traverser une longue période de confrontation dans leurs négociations avec le secteur public. À l'époque, ils subissaient également le ressac de leurs positions dans les dossiers controversés de l'emplacement du futur CHUM, du financement des écoles juives, ainsi que de la grève étudiante en raison des compressions dans le système de prêts et bourses.

À partir de 2006, le gouvernement est lentement parvenu à remonter la pente et à se faire réélire. Parviendra-t-il à renverser la vapeur une fois de plus?

«C'est la grande question pour 2011», explique Youri Rivest, vice-président de la maison de sondages CROP. «Un taux d'insatisfaction de 70 % dans l'histoire du Québec, c'est du rarement vu. Jean Charest a déjà réussi à composer avec une très grande insatisfaction et à faire changer de cap l'opinion publique. Reste à voir si cette fois, la mauvaise humeur des électeurs va se traduire en véritable désir de changement ou si les aléas de l'actualité vont faire en sorte que ça va retomber.»

Une tâche colossale attend le premier ministre au retour du congé des Fêtes. Selon l'enquête CROP, le PLQ se situe à seulement 25 % dans les intentions de vote contre 41 % pour le Parti québécois, 16 % pour l'Action démocratique du Québec et 12 % pour Québec solidaire.

À la question «qui ferait le meilleur premier ministre du Québec?», les gens sondés ont répondu Pauline Marois à 29 % et Jean Charest à 18 %. Suivent ex-aequo Amir Khadir et Gérard Deltell, avec chacun 13 %.

Texte complet dans La Tribune de jeudi.