Le Parti québécois et Québec solidaires courtisent l'électorat de Kamouraska en vue de l'élection partielle du 29 novembre, dans l'ancien comté de feu Claude Béchard.

La chef Pauline Marois, concède que la victoire dans Kamouraska-Témiscouata ne lui est pas acquise, mais elle s'accroche à l'espoir voulant qu'entre 1976 et 1985, la circonscription portait les couleurs de son parti.

Son principal défi sera de mettre un terme à la tradition, chez les citoyens de la région, d'appuyer un député du parti libéral. Elle estime que la population se doit d'envoyer un message clair au gouvernement Charest. Considérant que la province traverse un temps de perturbations en lien avec des allégations de malversations dans l'industrie de la construction, elle soutient que le fruit est mûr pour du changement.

Pour Françoise David, de Québec solidaire, l'objectif est plutôt de réaliser une percée. Elle dit compter sur l'élan que procurera cette campagne pour mettre sur pied une équipe solidaire en vue de la prochaine élection générale.

Forte de bons résultats dans d'autres régions du Québec, comme Sherbrooke, Rouyn-Noranda et Chicoutimi, Françoise David espère étendre la présence de son parti, longtemps considéré comme une formation d'abord montréalaise.

Au chapitre des dossiers qu'entendent défendre les péquistes et les solidaires, les pistes d'actions divergent.

Pauline Marois mise sur l'économie, en décochant une pierre à Jean Charest pour sa lenteur à avoir assuré à Bombardier, dans La Pocatière, le contrat du métro de Montréal. Elle en a profité également pour affirmer qu'un gouvernement souverain pourra choisir ses cibles d'investissements.

Pauline Marois a rappelé que le gouvernement fédéral avait donné des sommes considérables pour aider l'industrie automobile, ce qui n'a laissé que des miettes pour l'industrie forestière. Selon elle, un état souverain n'enverrait pas des mMilliards à l'Ontario, mais investirait plutôt dans l'agriculture et la foresterie du Québec.

Du côté de Québec Solidaire, Françoise David met davantage de l'avant des enjeux qui tendent vers le développement d'une agriculture verte et du terroir, d'une offre de tourisme équitable, de la création de nouveaux produits forestiers et de services publics pour tout le monde.

Cette élection est devenue nécessaire en raison de la démission de Claude Béchard, quelques heures avant son décès, le 7 septembre, des suites d'un cancer du pancréas.

Les candidats en lice sont France Dionne, ancienne députée libérale de cette circonscription, le péquiste André Simard, l'adéquiste Gérald Beaulieu, le vert Frédéric Brophy Nolan et le solidaire Serge Proulx.