Les militants adéquistes ont temporairement mis de côté le débat gauche/droite hier pour s'attaquer à l'éthique, le thème de leur congrès qui se déroule cette fin de semaine à Granby.

Le congrès porte le titre de « Rétablir la confiance ». L'ADQ veut que les Québécois regagnent confiance en leurs institutions « malmenées » par le gouvernement Charest. Et elle espère aussi que les Québécois renouent avec l'ADQ, qui ne compte plus que quatre députés après avoir formé l'opposition officielle en 2007.

Les militants adéquistes ont adopté, avec quelques amendements, les 20 propositions présentées aujourd'hui sur la gouvernance, l'éthique et les institutions démocratiques.

Parmi ces propositions :

- Élections à date fixe à tous les quatre ans, le premier dimanche d'octobre.

- Élection du premier ministre par suffrage universel. Les électeurs cocheraient donc sur leur bulletin de vote pour leur choix de premier ministre.

- Mettre en place un mode de scrutin proportionnel mixte (75 députés choisis selon le système actuel; 50 députés choisis selon une proportionnelle mixte)

- Créer un organisme indépendant de placement qui se chargerait d'affecter les travailleurs aux différents chantiers de construction, afin d'éviter l'intimidation et la corruption.

- Permettre aux citoyens de déclencher un référendum par initiative populaire, à condition que 3% des électeurs signent la pétition.

- Permettre aux députés de voter librement à l'Assemblée nationale sans suivre la ligne de parti, sauf pour les votes de confiance.

- Permettre à chaque parti d'opposition de présenter un projet de loi par session qui se rendrait directement en troisième lecture, sans devoir obtenir le consentement du gouvernement.

Le référendum par initiative populaire, les élections à date fixe et le vote libre pour les députés ne sont pas de nouvelles propositions. Elles figuraient déjà dans le programme de l'ADQ en 1994. Plusieurs autres propositions y figurent aussi depuis quelques années.

Vote de confiance

Demain matin, Gérard Deltell, affrontera son premier vote de confiance depuis son arrivée à la chefferie de l'ADQ l'année dernière. « Je ne me fixe pas de chiffre », indique-t-il.

Lors du dernier congrès de l'ADQ, en mars 2008, son prédécesseur Mario Dumont avait obtenu 94,8% d'appuis.