Alors que diverses allégations d'irrégularités touchent de nombreuses villes membres de son regroupement, le président de l'Union des municipalités du Québec (UMQ), Marc Gascon, réclame la nomination d'un commissaire à l'éthique pour le monde municipal.

Mascouche, Terrebonne, Saguenay, les présumées irrégularités touchant à l'intégrité des maires de ces municipalités et de plusieurs autres au Québec se sont multipliées au cours des dernières semaines.

Alors qu'il admet que l'on voit «lever un peu de poussière» dans certains dossiers du monde municipal, Marc Gascon demeure prudent avant de condamner ses collègues. Selon lui, il y a beaucoup d'allégations mais peu de preuves probantes.

Mais le président de l'UMQ croit qu'il est nécessaire de modifier le projet de loi 109 sur l'éthique et la déontologie en matière municipale, étudié à l'Assemblée nationale, pour y inclure un commissaire à l'éthique.

Les députés à Québec devraient bénéficier de la nomination d'un tel chien de garde, dit M. Gascon, avec le projet de loi 48 sur le Code d'éthique et de déontologie des membres de l'Assemblée nationale. Alors, selon lui, le monde municipal devrait lui aussi disposer d'un commissaire à l'éthique qui puisse agir en donnant aux maires et conseillers municipaux des avis sur toute question concernant les obligations qu'ils auront aux termes de leur code d'éthique.

Le président de l'UMQ soutient que le gouvernement ne fait qu'accentuer une politique du «deux poids deux mesures» en matière d'éthique entre députés et élus municipaux.