Dès septembre, des vérificateurs de Revenu Québec se trouveront «en permanence» dans les 50 plus gros chantiers de construction pour faire la lutte contre l'évasion fiscale, promettait le gouvernement Charest le printemps dernier. Dans les faits, la surveillance des chantiers n'est pas à ce point étroite.

Revenu Québec exerce une «présence soutenue» sur les gros chantiers de construction, et non une «présence permanente», a indiqué la porte-parole Valérie Savard, hier.

Depuis septembre, une équipe de 16 vérificateurs a fait des «interventions» dans six chantiers. Elle devrait en avoir visité 15 d'ici la fin décembre. «L'objectif de 50 chantiers devrait être atteint au printemps 2011», estime Mme Savard.

En avril dernier, le ministre du Revenu à l'époque, Robert Dutil, affirmait en conférence de presse que des vérificateurs seraient «en permanence» dans les 50 plus gros chantiers de construction dès septembre. Le gouvernement veillerait ainsi «continuellement» au respect des lois fiscales et contrôlerait les entrepreneurs «en temps réel», disait-il. L'objectif est de lutter contre le travail au noir et la fausse facturation. Le ministre avait réitéré ces propos plus tard, à l'Assemblée nationale.

Selon Valérie Savard, les propos de Robert Dutil ont été mal interprétés. Dans le budget Bachand, le gouvernement s'était engagé à assurer une «présence soutenue», et c'est ce à quoi s'affaire Revenu Québec, a-t-elle ajouté.