Souveraineté et social-démocratie sont au menu des discussions des jeunes délégués péquistes réunis cette fin de semaine à Victoriaville. Souhaitant préparer dès maintenant le prochain référendum, le président du comité national des jeunes du Parti Québécois (CNJPQ) a vivement dénoncé la proposition faite jeudi dernier par l'ancien ministre conservateur Michael Fortier de tenir un référendum obligatoire tous les 15 ans.

«C'est tout à fait à l'opposé de notre stratégie actuelle, lance Alexandre Thériault-Marois, président du CNJPQ. Ce que Michael Fortier propose, c'est de geler le débat et de le ressortir du congélateur après 15 ans. Ce serait comme demander à un couple de remettre sa relation en question tous les 15 ans, mais d'arrêter d'y réfléchir entre-temps.»

Les jeunes péquistes devront se prononcer demain sur une résolution débattue aujourd'hui qui exige qu'un éventuel gouvernement du Parti Québécois ne mette rien de côté pour accéder à la souveraineté. «Cela veut dire qu'il n'y aurait aucune limite dans les actions du PQ», précise Alexandre Thériault-Marois. Le parti pourrait ainsi procéder à un ou des référendums sectoriels et même aller jusqu'à refuser d'appliquer des lois ou jugements fédéraux.

«Il faut que le PQ arrête de se faire dicter son agenda, affirme-t-il. On nous demande de s'engager à tenir un référendum ou non. Et on se fait dicter la question.»

L'aile jeunesse du PQ entend également revoir l'approche du parti face à la social-démocratie en proposant une série de résolutions allant de l'arrêt des publicités de Loto-Québec à la protection des fonds de pension des travailleurs.

Frais de scolarité

Les jeunes délégués devront également se prononcer sur une résolution appuyant la limitation des frais de scolarité à la capacité de payer des étudiants. Selon Alexandre Thériault-Marois, cela se traduirait par un gel des frais de scolarité dès l'accession du PQ au pouvoir. Ces derniers seraient ensuite possiblement augmentés après une entente avec le milieu étudiant.

La rencontre se clôturera dimanche midi. La chef péquiste Pauline Marois doit s'y rendre en matinée pour y prononcer un discours.