L'Assemblée nationale reprendra ses travaux mardi et la chef de l'opposition, Pauline Marois, promet d'être ferme à l'endroit du gouvernement Charest.

Au cours de l'été, tous les partis politiques ont convenu que le ton, à Québec, n'était pas propice aux échanges fructueux. Les discussions acides de la dernière session devront s'adoucir afin de permettre de véritables débats et non seulement des échanges musclés davantage semblables à des combats de pugilistes qu'à un choc d'idées politiques.

En accord avec le principe qu'un adoucissement doit s'effectuer, la leader péquiste a néanmoins soutenu que la barre a été fixée à une hauteur élevée. Elle se défend toutefois de vouloir entretenir des propos belliqueux.

«Notre intention n'est pas que ce soit acrimonieux, mais notre intention est que ce soit rigoureux», a clamé Pauline Marois.

Elle a ensuite insisté sur son désir de se montrer exigeante et d'obtenir des résultats. Elle compte particulièrement s'affairer à ce que le gouvernement réponde aux préoccupations de la population.

L'automne difficile que connaît déjà le clan libéral donne des munitions à Pauline Marois qui cite la grogne sur le gaz de schiste, les allégations non éludées sur le milieu de la construction et la commission sur le processus de nominations des juges, tenue à la suite des propos de l'ancien ministre de la Justice, Marc Bellamare.

«Cette commission Bastarache est en train de dévaloriser nos institutions», a-t-elle sévèrement soutenu.

La chef du Parti québécois s'engagé à exiger des comptes et de revenir à la charge sur tous les dossiers laissés en plan avant la fin des travaux.

«Nous reprendrons ces questions avec fermeté et détermination, de manière très civile, et nous le serons», a assuré la chef péquiste.