Loin d'avoir souffert du climat malsain qui entoure le financement des partis politiques, le PQ se targue d'avoir atteint sa cible de financement avant la fin de l'année.

Dans une entrevue accordée à La Presse Canadienne au caucus des députés réunis à Salaberry-de-Valleyfield, mercredi, le responsable du financement, Pascal Bérubé, a annoncé que deux millions $ ont été recueillis, ce qui est «exceptionnel», à quatre mois de la fin de la campagne.

«Toutes les questions sur le financement des partis n'ont donc pas affecté la ferveur des militants, a déclaré le député de Matane. (...) Les gens ont pu faire la part des choses et ont vu que c'était essentiellement des scandales libéraux de financement, et non des scandales de la classe politique québécoise.»

Il a rappelé que le PQ recueille en majorité de petites contributions, en moyenne moins élevées qu'au PLQ. En outre, la sollicitation est confiée à des bénévoles.

«Nous avons décidé d'être redevables d'abord envers nos membres, ce qui fait que le financement politique n'est pas vu chez nous comme un retour d'ascenseur», a-t-il lancé - une flêche à ses adversaires libéraux.

Il s'est réjoui du fait que les associations péquistes de trois circonscriptions libérales ont même dépassé de plus de 200 pour cent leurs cibles: Maskinongé, Montmagny-L'Islet et Hull.

«Ce genre de résultats dans des comtés dits orphelins pour le Parti québécois nous laisse entrevoir qu'il y a un dynamisme renouvelé pour notre parti et qu'on est vraiment en phase de regagner des comtés supplémentaires, notamment par l'action politique, mais aussi par le financement.»

M. Bérubé a également rappelé que sa formation avait réussi à résorber sa dette l'an dernier.

Comme l'automne est propice aux activités de financement, le PQ entend donc engranger des surplus, qui serviront notamment à faire la promotion de la souveraineté, a-t-il conclu.