Il y a quelques années, il avait condamné la décision du gouvernement péquiste de centraliser les communications gouvernementales sous la responsabilité du premier ministre. Aujourd'hui ministre, Jean-Marc Fournier prend les commandes d'un nouveau comité ministériel sur les «communications».

La liste des membres des comités ministériels diffusée hier par le gouvernement Charest présente peu de surprises.

Une nouveauté toutefois: titulaire de la Justice, Jean-Marc Fournier fait partie des priorités à titre de «président du comité des communications», une structure occulte qui ne figure nulle part dans l'organigramme gouvernemental.

«Il s'agit de coordination de l'action gouvernementale, de pouvoir s'assurer d'exprimer une cohérence dans l'action à l'intérieur comme à l'extérieur du Parlement», explique-t-il.

Ironiquement, le même Jean-Marc Fournier est monté quotidiennement au créneau quand le gouvernement Landry a institué une structure pour coordonner les communications du gouvernement - une structure qu'a d'ailleurs conservée Jean Charest en 2003.

«La centralisation de l'information (...), c'est la signature d'un gouvernement de fin de régime», avait soutenu M. Fournier en 2001, dénonçant le rôle de Bernard Landry et «d'un petit groupe d'amis» dans une opération de «propagande» gouvernementale.