Aussitôt portée au pouvoir, Pauline Marois prendra la population de revers en lui imposant la tenue d'un troisième référendum sur la souveraineté, a soutenu samedi Jean Charest.

En marge d'une activité partisane célébrant le 50e anniversaire de l'élection du gouvernement de Jean Lesage, le chef libéral a accusé sa vis-à-vis du Parti québécois de cacher ses visées référendaires aux Québécois dans l'espoir de se faire élire.

Selon M. Charest, Pauline Marois devrait avoir la même transparence que les ténors souverainistes Gilles Duceppe et Jacques Parizeau et révéler clairement son intention de tenir un référendum «à court terme» une fois son parti au pouvoir.

À cet égard, le premier ministre a sommé son adversaire de faire preuve d'«honnêteté» et de «dire la vérité» aux Québécois.

D'autre part, M. Charest a réduit considérablement les attentes suscitées par les propos de son ministre Claude Béchard au sujet d'une éventuelle relance des négociations constitutionnelles.

Dans une entrevue publiée samedi dans le quotidien Le Devoir, le ministre des Affaires intergouvernementales évoque en effet de possibles pourparlers constitutionnelles bilatéraux avec Ottawa, notamment pour faire reconnaître la nation québécoise.

La priorité du gouvernement est de «faire avancer les intérêts du Québec» a dit le premier ministre, mais les négociations constitionnelles n'auront lieu, a-t-il insisté, qu'une fois que le «fruit sera mûr».