La tenue d'une enquête publique sur le processus de nomination des juges est loin de satisfaire le Parti québécois. Son chef, Pauline Marois, réclame une commission d'enquête plus large sur les allégations dans l'industrie de la construction et le financement du PLQ. Elle suggère que l'ex-juge John Gomery, qui a présidé la commission sur le scandale des commandites, ou alors le Vérificateur général Renaud Lachance en détermine le mandat et la composition.

Selon elle, Jean Charest n'a pas la crédibilité nécessaire pour organiser la tenue d'une enquête publique qui respecte les «règles de l'art». «Il est juge et partie», a-t-elle dit, soulignant que le premier ministre est mis en cause par les allégations de l'ancien ministre de la justice, Marc Bellemare.

Pauline Marois reproche à Jean Charest de déclencher une enquête publique sur la nomination des juges à partir «d'une seule déclaration de Marc Bellemare» alors qu'il ne «bouge pas» au sujet des multiples allégations de collusion dans l'industrie de la construction. Une enquête publique devrait être plus large et porter sur les liens entre l'octroi des contrats et le financement du PLQ, estime Mme Marois.

La chef péquiste accuse M. Charest de vouloir «noyer le poisson» avec l'annonce de ce matin.