Les membres du secteur de la santé du Front commun syndical rencontreront le ministre de la Santé, Yves Bolduc, mercredi, afin de le convaincre de donner un différent mandat aux négociateurs pour dénouer l'impasse dans laquelle ils se trouvent.

Ils feront part de leurs inquiétudes au ministre quant aux propositions déposées par les négociateurs de l'Etat relativement à leurs conditions de travail, qui ne permettent pas, selon eux, de régler les problèmes qui minent le système de santé et qui constituent un recul par rapport aux conditions actuelles en santé.

Vendredi soir, le Front commun avait dénoncé le fait que le ministre se trouvait en vacances en Jamaïque pendant le congé pascal, alors que la présidente du conseil du Trésor, Monique Gagnon-Tremblay, avait lancé un blitz de négociations. Il avait réclamé une rencontre dans les plus brefs délais.

La porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) Dominique Verreault, a souligné que les autres secteurs, comme la fonction publique et l'éducation, ont pu faire des avancées lors du congé de Pâques.

Elle déplore que cela ne fut pas le cas de la santé, parce que les propositions déposées par la partie patronale étaient inacceptables pour les travailleurs du secteur, et parce que l'absence du ministre a paralysé les discussions.

Elle explique que ce sont les conditions de travail des employés en santé, leurs horaires et la flexibilité exigée par l'employeur qui constituent le noeud des négociations. Les salaires seront discutés dans un second temps.

La porte-parole du SISP, prévient qu'il faut de bonnes conditions de travail pour attirer et retenir dans le domaine de la santé publique des employés qualifiés. Soulignant qu'il y a déjà une pénurie de certaines catégories de travailleurs, elle précise que si elles ne sont pas améliorées, ce sont les services à la population québécoise qui vont être affectés.

Le 20 avril serait cependant toujours une date réaliste pour la conclusion d'une entente sur les conditions de travail des employés de l'Etat, tous secteurs confondus, selon Mme Verreault.

Mais à défaut d'un accord sur une convention collective, les syndicats demanderont l'intervention d'un médiateur. Si cette tentative échoue à son tour, des moyens de pression seront envisagés.