Inquiet de la situation dans les chantiers de construction, en particulier celui de La Romaine, le gouvernement Charest a convoqué le président de la FTQ, Michel Arsenault, pour qu'il garantisse que les travaux pourront se dérouler normalement.

Mais selon Jean Sexton, professeur de relations industrielles à l'Université Laval et membre de plusieurs commissions d'enquête sur l'industrie de la construction, le gouvernement s'est trompé de cible. Le président de la centrale ne peut rien imposer aux syndicats affiliés : «Tout ce qu'il a, c'est un pouvoir moral. C'est comme si on convoquait la chambre de commerce de Montréal à cause d'un problème à Bell Canada.»

Le ministre du Travail, Sam Hamad, a précisé mercredi, à l'issue de la réunion du conseil des ministres, qu'il avait convoqué M. Arsenault. La réunion aura lieu aujourd'hui, en fin d'après-midi, à Québec. Il veut discuter «de la collaboration de la FTQ dans le déroulement des enquêtes, actuellement, sur la Côte-Nord. On veut l'assurance de la collaboration de la FTQ sur les chantiers, qu'il n'y ait pas de problèmes pour La Romaine, a expliqué M. Hamad. On va se pencher sur la façon de travailler ensemble et on voudra avoir des assurances de la FTQ. On veut s'assurer qu'il n'y aura pas d'intimidation dans les chantiers.»

Ces rencontres sont fréquentes mais on en fait rarement état publiquement. «Il est important de démontrer que le gouvernement est préoccupé de la Côte-Nord et est prêt à tout faire pour que la loi soit respectée», a dit M. Hamad.