La ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, est accusée de gaspiller les fonds publics, en confiant au secteur privé la correction de l'épreuve nationale de français des élèves de cinquième secondaire.

La plainte provient du Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), qui calcule que le contrat prévu coûtera aux contribuables quelque 5 millions $ pour les trois prochaines années, au lieu de 4 millions $, si le travail était fait au sein de la fonction publique comme par le passé.

En conférence de presse, mardi, le président du SPGQ, Gilles Dusseault, a demandé à la ministre d'annuler l'appel d'offres lancé le 21 janvier dernier.

À ses yeux, ce contrat n'est qu'un exemple parmi d'autres, reflet d'une tendance lourde prise par le gouvernement de recourir toujours davantage au secteur privé.

Selon lui, le but poursuivi par Québec est de réduire constamment la taille de la fonction publique.

«On assiste de plus en plus au délestage des responsabilités gouvernementales vers le privé», a déploré M. Dusseault.

Le gouvernement devrait toujours recourir aux fonctionnaires lorsque le service à fournir peut être offert à coût égal ou à meilleur coût qu'au privé, a-t-il fait valoir.

«L'expertise interne est moins chère et plus honnête», selon lui.

La décision de la ministre Courchesne affectera quelque 150 occasionnels du gouvernement.