Embarrassé par les allégations de favoritisme à l'égard de donateurs libéraux dans l'attribution de places à des garderies privées, le ministre de la Famille, Tony Tomassi, a accusé le Parti québécois de «racisme» envers la communauté italienne.

Lors de la période des questions ce matin, Nicolas Girard est revenu à la charge avec des allégations qu'il avait lancées l'automne dernier. Joe Magri, ami d'enfance du ministre Tomassi et maire de l'arrondissement Rivière-des-Prairies, a obtenu 70 places subventionnées pour son projet de garderie à Montréal-Nord en 2008. Or Nicolas Girard a révélé que ce projet a reçu la cote D pour sa faisabilité et la qualité du service mais aussi pour chacun des six critères prioritaires identifiés par la ministre d'alors, Michelle Courchesne.

«Est-ce que je dois comprendre que la seule note positive obtenue par Joe Magri pour son projet fut décernée par le cabinet de l'ex-ministre de la Famille, un A pour 'ami de Tony?'», a lancé Nicolas Girard.

Le ministre Tomassi a rétorqué que les «meilleurs projets», ceux qui «répondent aux besoins des parents», ont été retenus.

Comme il l'avait fait l'automne dernier, Nicolas Girard a souligné que 1600 places ont été accordées en 2008 à 32 garderies privées dont les administrateurs ont versé 112 000 $ au PLQ depuis 2003. Il a ajouté ce matin que 400 de ces 1600 places - 25% - ont été octroyées à des résidents de Lafontaine - la circonscription de Tony Tomassi - dont les projets avaient aussi reçus plusieurs cotes D. Il a nommé Loredana et Josephine Primiani, Ernesto et Anna Maria Buscemi. «Est-ce le fruit du hasard si des résidents de LaFontaine donateurs, organisateurs ou proches du ministre ont obtenu autant de places en garderie à but lucratif à Montréal, en Montérégie, dans les Laurentides et également dans Lanaudière?»

Tony Tomassi s'est demandé pourquoi le PQ insistait tant sur cette affaire. «Est-ce que c'est parce qu'ils ont vraiment le racisme au sein de leur propre parti?» a-t-il lancé. En conférence de presse, Nicolas Girard a trouvé cette attaque «odieuse», soulignant qu'il représente les citoyens de la Petite-Italie à titre de député de Gouin.