La sécurité d'emploi dont jouissent les fonctionnaires ne doit plus servir à protéger «les incompétents» et les «emplois inutiles», selon le chef de l'Action démocratique, Gérard Deltell.

Sans aller jusqu'à remettre en cause le principe même de la sécurité d'emploi dans le secteur public, M. Deltell plaide pour en réduire la portée.

En entrevue lundi à La Presse Canadienne, le leader adéquiste a dit trouver anormal que la sécurité d'emploi serve de bouclier de protection pour des travailleurs incompétents ou des fonctions superflues.

À la veille de la rentrée parlementaire, M. Deltell presse le gouvernement Charest de lancer un vaste débat public sur les choix douloureux que devront faire les Québécois pour rétablir l'équilibre budgétaire. Les privilèges consentis aux grandes centrales syndicales devraient figurer, à son avis, parmi les sujets à l'ordre du jour du débat.

Pour M. Deltell, les syndicats sont devenus une «grosse business», bien plus préoccupée par ses intérêts corporatistes que par le bien-être des travailleurs.

La sortie du chef de l'ADQ rappelle celle du grand patron de l'empire Quebecor, Pierre Karl Péladeau, qui remettait en question, il y a une dizaine de jours, la place qu'occupent les syndicats dans la société québécoise.