Invité par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec à intervenir dans le conflit de travail au Journal de Montréal, après un an de lock-out, le premier ministre Jean Charest a de nouveau invité les parties à négocier pour en venir à une entente.

C'est le 24 janvier 2009 que les 253 syndiqués du Journal de Montréal ont été mis en lock-out par leur employeur.

Dimanche, le président de la FPJQ, Brian Myles, a invité le premier ministre du Québec à intervenir dans le dossier, alors que les négociations sont au point mort entre les parties depuis le 11 décembre.

Le quotidien est toujours publié, principalement alimenté par les cadres du journal, des chroniqueurs et des articles provenant d'autres médias appartenant à Quebecor. Les journalistes en lock-out, de leur côté, produisent un journal quotidien sur leur site Internet, Rue Frontenac.

Interrogé au sujet de l'invitation de la FPJQ, lundi à Montréal, le premier ministre a rappelé que le gouvernement avait déjà nommé un conciliateur et que celui-ci oeuvrait déjà dans le dossier dans le but de tenter de rapprocher les parties. Il a néanmoins incité fortement celles-ci à retourner à la table de négociation.

«On est sensibles à cette demande-là (de la FPJQ). Le conflit dure depuis déjà une bonne année et c'est pour nous une préoccupation pour toute la société québécoise. C'est un média qui est tellement important qu'on souhaite tous que ce soit réglé. Un médiateur a été nommé quand les parties l'ont demandé. On va suivre ça de très près et on va encourager les parties à en venir à un règlement», a-t-il commenté.

Le premier ministre Charest a rappelé que paradoxalement, peu de conflits de travail ont cours présentement au Québec, qu'il s'agisse de grèves ou de lock-out. «On constate qu'il n'y a que sept conflits de travail aujourd'hui au Québec. Il y a une paix dans le milieu du travail et dans les relations de travail que nous encourageons», a-t-il ajouté.