Jean Charest est déterminé à aller de l'avant avec la formule des partenariats public-privé (PPP) pour la construction des deux méga-hôpitaux à Montréal, a rapporté TVA, mardi. 

Dans une entrevue de fin d'année, qui sera diffusée mercredi, le premier ministre du Québec affirme qu'il n'est pas question de revenir en arrière, malgré la contestation de bon nombre de professionnels de la santé réunis au sein de la coalition CHU sans PPP.

Dans le rapport qu'il a remis le 18 novembre à l'Assemblée nationale, le vérificateur général Renaud Lachance soutenait que les études préparées par l'Agence des partenariats public-privé (PPP) sur le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) et le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) ne permettaient pas de conclure que la formule PPP était préférable à d'autres. M. Lachance parlait d'études «incomplètes» et «peu fiables».

M. Charest a averti qu'il y aurait des «obstacles», des «difficultés», mais qu'il ne pouvait pas en être autrement pour des projets d'une telle envergure.

Il a fait valoir que la formule PPP avait répondu aux attentes dans les projets de l'autoroute 30, de l'autoroute 25 et de haltes routières.

M. Charest a reconnu qu'il y avait eu des ajustements à faire, mais que des pays avaient fait face au même genre de problèmes. Québec a accepté de payer à l'avance 45% des coûts de la construction du futur Centre de recherche du CHUM, les entreprises mises à contribution dans ces projets ayant de la difficulté à emprunter de l'argent en raison de la crise financière.

Selon TVA, les coûts projetés pour le CHUM et le CUSUM s'élèvent actuellement à près de six milliards de dollars.

En entrevue à TVA, la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Claudette Carbonneau, a dit croire qu'il s'agissait de «dépenses incontrôlées» et s'est de nouveau insurgée contre la formule des PPP.