Gilles Taillon a rejeté la demande d'Éric Caire de devenir chef parlementaire de l'ADQ, ce qui provoque des déchirements au sein du parti. Il a nommé à ce poste stratégique François Bonnardel, celui qui a coprésidé sa campagne à la direction du parti.

Éric Caire a demandé une «cogestion» de l'ADQ, une «direction bicéphale comme Québec solidaire», ce qui est «inacceptable», a plaidé Gilles Taillon. «J'ai été élu chef. Je suis le seul à avoir eu 50% plus un des votes», a-t-il ajouté, précisant que tous «doivent respecter le vote démocratique».

Le nouveau chef a annoncé sa décision à Éric Caire ce matin. M. Caire a refusé les autres responsabilités que lui a proposées M. Taillon, préférant conserver uniquement son poste de critique en matière de santé et d'affaires intergouvernementales. Le député de La Peltrie n'a pas participé à la période des questions en avant-midi, ni au caucus de son parti. Il était absent du parlement cet après-midi.

Gilles Taillon a annoncé la nomination de M. Bonnardel lors d'une conférence de presse en début d'après-midi. Il ne voit aucun problème à ce que son nouveau chef parlementaire ait une relation amoureuse avec la vice-première ministre libérale, Nathalie Normandeau.

Sylvie Roy avait déjà demandé de ne plus être chef parlementaire, poste qu'elle occupait depuis le départ de Mario Dumont. Elle devient leader parlementaire.

Le responsable des communications d'Éric Caire lors de sa campagne, Cédric Lavoie, claque la porte du parti, comme il l'a confirmé à La Presse cet après-midi. Il ne digère pas la décision de Gilles Taillon.