Vice présidente de l'Assemblée nationale, Fatima Houda-Pépin ne regarde pas à la dépense quand il est question de se déplacer. À Québec, la station de radio 93.3 a mis en ligne des photos de la députée arrivant au Parlement à bord de son taxi, pris à Brossard où elle réside. Prix de la course selon Taxi Coop : 420 $.

Relancée par La Presse, la députée libérale de La Pinière a choisi de faire retourner l'appel par Jean Dumas, un responsable des communications à l'Assemblée nationale.

Les députés ont droit à une soixantaine de voyage aller-retour entre leur circonscription et l'Assemblée nationale, chaque année. De façon générale, «ils doivent choisir le moyen de transport le plus économique», mais en pratique cette décision est à leur discrétion.

Le député n'a même pas à démontrer qu'il avait besoin d'être rapidement au Parlement pour une activité précise. Plus encore, toutes ces notes de frais restent secrètes et ne sont pas accessibles en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.

Il y a quelques années, La Presse avait fait une démarche pour obtenir la divulgation de ces frais. Une lettre circulaire avait été envoyée par l'Assemblée nationale à tous les élus pour savoir s'ils acceptaient de rendre publiques ces dépenses. Un seul parmi 125 avait accepté, Jean-Claude Saint-André, péquiste battu en 2007 dans l'Assomption.

Il y a plusieurs années, des remboursements de dépenses effectuées par l'Assemblée avaient fait l'objet de fuites. On avait alors appris qu'un député, en temps de session parlementaire à Québec, prenait chaque soir l'avion pour rentrer chez lui à Montréal.