Exclu de la course à la direction de l'Action démocratique du Québec (ADQ), Jean-François Plante accuse la direction du parti d'avoir commis des erreurs dans l'analyse de son dossier et exige d'être admis comme candidat officiel.

«J'ai rempli les conditions pour être candidat, a-t-il réitéré. Je demande aux instances du parti de faire un geste honorable, de faire le geste qu'elles doivent faire.»

«Jeff» Plante a convié les médias jeudi pour «démontrer» qu'il a bel et bien été victime d'irrégularités, comme il le prétend depuis le début de la campagne.

Le 25 août, la direction de l'ADQ a annoncé qu'il était exclu de la course puisque le dossier de candidature qu'il avait soumis n'était pas conforme. Le président d'élection du parti, Pierre Éloi Talbot, avait indiqué que M. Plante n'avait pas récolté les 1000 signatures de soutien des membres de l'ADQ, une condition nécessaire pour se lancer dans la course. On lui reprochait également de ne pas avoir recueilli suffisamment de signatures dans cinq régions du Québec.

Jean-François Plante, qui affirme avoir remis entre 1150 et 1200 signatures, a demandé à avoir accès à son dossier annoté. Or, son équipe de bénévoles aurait décelé de nombreuses erreurs. Des signatures auraient été classées dans la mauvaise région. D'autres auraient été rejetées sans raison.

«Voyez, ici, Mireille Lacasse. C'est ma conjointe, et elle habite avec moi, à Saint-Lazare, en Montérégie. Or, on l'a classée dans Montréal-Est!» a dit M. Plante, en montrant aux médias une copie de son dossier.

«Des erreurs comme ça, il y en a plein, plein, plein», a-t-il poursuivi. Il allègue que le tiers des feuilles de signatures de soutien contiennent au moins une erreur.

De plus, Jean-François Plante affirme que les instances de l'ADQ ne lui ont pas remis la totalité des signatures qu'il aurait récoltées. Le dossier annoté qu'on lui a remis contenait un peu moins de 1000 signatures. De ce nombre, une cinquantaine ont été refusées pour divers motifs.

La direction du parti aurait également commis des erreurs dans l'analyse des dossiers des trois autres candidats, Éric Caire, Christian Lévesque et Gilles Taillon. C'est du moins ce que prétend une bénévole de Jean-François Plante, qui a eu accès à ces documents jeudi matin.

«Le processus manque tellement de rigueur! a lancé M. Plante. Comment voulez-vous que la direction puisse garantir l'intégrité de l'élection? Quelle sera la légitimité du chef élu?» À son avis, le directeur d'élection de l'ADQ, Pierre Éloi Talbot, n'a plus «l'autorité morale» pour occuper ses fonctions.

En guise de réponse, la direction de l'ADQ a réitéré que la candidature de Jean-François Plante avait été refusée «parce qu'elle ne répondait pas aux règles votées par les membres du parti». «Les règles établies ont été appliquées méticuleusement pour chacun des candidats qui ont déposé un bulletin de candidature. Aucun autre commentaire ne sera formulé», peut-on lire dans un laconique communiqué.