Le victoire est loin d'être acquise pour l'ancien bloquiste Paul Crête dans la circonscription de Rivière-du-Loup, a admis samedi la chef péquiste Pauline Marois.

À moins de dix jours du scrutin complémentaire dans l'ancienne forteresse de Mario Dumont, la leader souverainiste a senti le besoin de prévenir les militants réunis à Rivière-du-Loup que la bataille n'était pas encore gagnée, loin de là.

«On a encore un petit peu de pain sur la planche. On a une avance, mais pas une grosse avance», a dit Mme Marois à l'occasion de la Conférence nationale des présidents du Parti québécois.

Avec en poche une pension fédérale de plus de 82 000 $ à vie, Paul Crête a quitté sa fonction de député du Bloc québécois plus tôt ce printemps pour tenter sa chance au PQ.

Pour l'instant, plusieurs observateurs concèdent une avance à l'ancien maire de Rivière-du-Loup, Jean D'Amour, qui porte les couleurs du Parti libéral du Québec.

L'Action démocratique du Québec, qui a détenu la circonscription pendant 14 ans, s'en remet à Gilberte Côté, une ancienne attachée politique de l'ex-chef Mario Dumont.

Dans l'espoir de mousser les chances d'élection de son candidat, Pauline Marois a promis samedi qu'un gouvernement péquiste maintiendrait le programme de crédit d'impôt destiné au développement des régions ressources.

Salué dans le Bas-Saint-Laurent, ce programme est hautement contesté dans les régions qui n'en ont pas droit, plus près des grands centres. La Beauce, par exemple, s'estime victime de concurrence déloyale de la part des régions bénéficiaires d'avantages fiscaux.

Le ministre du Revenu, Robert Dutil, député de Beauce-sud, est l'une des figures de proue du mouvement d'opposition au programme de crédit d'impôt.